REVUE DE PRESSE
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DIVERS
13.07.2019 : Courriel adressé à la Chancellerie fédérale à l’attention des Conseillers fédéraux :
“Monsieur le Président de la Confédération,
Mesdames et Messieurs les Conseillers fédéraux,
Le 7 juillet 2012, alors qu’il effectuait sa première semaine d’école de recrues à Bière, notre fils Nils a été victime de deux arrêts cardiaques. A chaque fois réanimé, il a été emmené au CHUV à Lausanne où il est décédé le 13 juillet 2012 (il y a 7 ans aujourd’hui même), après une semaine de coma. Quelques jours avant sa disparition, deux médecins des soins intensifs nous apprendront que l’électrocardiogramme effectué lors de son recrutement en février 2011 révélait déjà une grave anomalie de son rythme cardiaque. Or, non seulement cette information ne lui avait jamais été communiquée mais il avait été déclaré apte au service sans la moindre réserve.
Je vous invite à prendre connaissance de mon site internet www.honteavous.ch. Vous y verrez comment peuvent fonctionner l’armée et la justice dans notre beau pays, le manque de considération qu’elles peuvent avoir pour la vie, puis pour la mort d’un jeune homme de 20 ans.
Bien à vous
Bernard Jordan – Genève
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Sehr geehrter Herr Bundespräsident,
Sehr geehrte Frau Bundesrätinnen und Herren Bundesräte,
Am 7. Juli 2012, als er seine erste Woche der Rekrutenschule in Bière/VD besuchte, erlitt unser Sohn Nils zwei Herzinfarkte. Jedes Mal wiederbelebt, wurde er zum CHUV nach Lausanne gebracht, wo er am 13. Juli 2012 (heute vor 7 Jahren) nach einer Woche im Koma starb. Wenige Tage vor seinem Verschwinden werden uns zwei Intensivmediziner mitteilen, dass das bei seiner Rekrutierung im Februar 2011 durchgeführte Elektrokardiogramm bereits eine schwere Anomalie seiner Herzfrequenz ergeben hat. Diese Informationen wurden ihm jedoch nicht nur nie mitgeteilt, sondern er war auch uneingeschränkt für diensttauglich erklärt worden.
Ich wäre Ihnen dankbar, wenn Sie einen Blick auf meine Website www.honteavous.ch werfen könnten, leider nur auf Französisch. Sie werden sehen, wie die Armee und die Justiz in unserem schönen Land arbeiten können, wie wenig Rücksicht sie auf das Leben und dann auf den Tod eines 20-Jährigen nehmen können.
Mit freundlichen Grüßen
Bernard Jordan – Genf
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Onorevole Presidente della Confederazione,
Onorevoli signore e signori Consiglieri federali,
Il 7 luglio 2012, mentre frequentava la sua prima settimana di scuola reclute a Bière/VD, nostro figlio Nils ha subito due arresti cardiaci. Rianimato ogni volta, è stato portato al CHUV di Losanna dove è morto il 13 luglio 2012 (oggi 7 anni fa), dopo una settimana di coma. Pochi giorni prima della sua scomparsa, due medici di terapia intensiva ci informeranno che l’elettrocardiogramma eseguito al momento del suo reclutamento nel febbraio 2011 ha già rivelato una grave anomalia nella sua frequenza cardiaca. Tuttavia, non solo queste informazioni non gli sono mai state comunicate, ma egli è stato dichiarato idoneo all’esercizio delle sue funzioni senza riserve.
Vi sarei grato se poteste dare un’occhiata al mio sito web www.honteavous.ch, purtroppo solo in francese. Vedrete come l’esercito e la giustizia possono lavorare nel nostro bel paese, la mancanza di considerazione che possono avere per la vita e poi per la morte di un uomo di 20 anni.
La vostra sinceramente
Bernard Jordan – Ginevra”
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Ce mail a été adressé le même jour à tous les Parlementaires fédéraux (en trois langues), ainsi qu’aux Conseillers d’Etat et députés vaudois.
17.07.2019 : Courrier du Chef d’état-major du Secrétariat général du DDPS au nom de Mme Amherd, Conseillère fédérale (envoi par mail) :
VTG_ASTAB_San_Schreiben_Jordan_Tod_Sohn_Nils_Jordan_190715
17.07.2019 : Courriel faisant suite à la réponse du DDPS :
“Monsieur le Chef d’état-major,
Au vu de la teneur de votre courrier, je vous saurais gré de transmettre à Mme Viola Amherd qu’il eût mieux valu qu’elle s’abstînt de me répondre. Je pense que les parents d’un jeune homme de 20 ans, mort sous les drapeaux par la faute de deux médecins militaires, devraient pouvoir attendre d’une Conseillère fédérale en charge de l’armée une réaction bien différente. Dans cette affaire, au cas où elle ne l’aurait pas remarqué, les dysfonctionnements de l’armée et de la justice militaire – qui dépendent accessoirement de son département – sont patents. Si nous avons activé la justice après le décès de notre fils, c’était d’une part pour établir les faits et d’autre part, si des erreurs avaient été commises (ce que le TF a clairement relevé), que des mesures soient prises pour que cela ne se reproduise jamais. Il est donc regrettable que la réponse de Mme Amherd fasse abstraction de toute responsabilité de l’armée et par là-même des améliorations à apporter. Il est vrai que la Grande Muette n’est pas connue pour sa capacité d’introspection et il semble que cela ne soit pas sur le point de changer. Par ailleurs, il est beaucoup trop facile de se réfugier derrière la si arrangeante séparation des pouvoirs pour s’excuser de ne rien faire. En substance, je ne peux que regretter que, dans notre pays, le manque de considération de la vie et de la mort d’une jeune recrue se manifeste même au plus haut niveau. Il serait temps que des actes remplacent les condoléances.
Bien à vous
Bernard Jordan
PS : Inutile de répondre à ce courriel”
Il va sans dire que je ne vais pas me contenter de la lâche réponse de Mme Amherd et qu’elle n’a pas fini d’entendre le nom de Nils Jordan. Je me ferai un devoir de la faire sortir de sa zone de confort et qu’elle n’ait pas d’autre choix que de répondre des responsabilités de l’armée.